Françoise G
Dix ans après la seconde guerre mondiale, l’ambiance était à : “Plus jamais ça !”. Il était clair dans les esprits de l’époque que la barbarie était derrière nous et que les lendemains seraient enchanteurs.  C’est dans ce climat porteur, optimiste et très vite consumériste… que je suis née en 1955, de parents ayant subi deux guerres mondiales.   Dans une région rurale de la Wallonie belge,  grignotée depuis par la ville et où les paysages bucoliques  agricoles  et les  ruisseaux rafraîchissants  vont être petit à petit remplacés par un aéroport tentaculaire  et des “zonings”  déshumanisés , dignes de bandes dessinées futuristes.

Enfant sensible et rêveuse,  proche de la nature et des animaux, mon éducation est marquée par le  clergé catholique étouffant de l’époque qui impose une vision très étriquée et culpabilisante de la vie et de la spiritualité. Ce dont j’aurai,  confusément d’abord, mais très jeune, la volonté de me dégager. En me tournant à l’adolescence vers des courants religieux plus aérés, tels le mouvement de Taizé, en prenant toutes mes distances  ensuite.

Tenter de comprendre – pour en sortir-  le monde dans lequel j’étais et plus encore ce qui le sous-tend, aller le plus loin possible dans cette compréhension  a très tôt fait partie de mes  aspirations. Mon appétit de lire, puis d’écrire,  dès que cela me fut possible, fut et reste un excellent support de découverte et de libération.

A 20 ans, une formation d’assistante sociale, à Namur où je me suis établie,  m’amène à pratiquer plusieurs années cette profession dans un Centre Public d’Aide Sociale de campagne, où il est manifeste que le rôle “social” est de contrôler et de faire taire ceux qui ne sont pas  nantis…

 

J’ai eu la chance ensuite  de pouvoir me tourner vers d’autres intérêts plus en accord avec mes aspirations : intérêt pour l’aspect vibratoire de l’univers et du vivant, stages de développement personnel, étude et pratique  de l’astrologie évolutive, du tarot symbolique, recherches ésotériques, incursion dans le courant “New Age”…  Recherches assorties de différents bénévolats dans des domaines comme la non-violence, l’écologie, l’accompagnement des mourants. L’opportunité de faire deux voyages en Inde du Nord dans le cadre du Bouddhisme Theravada ainsi que d’autres voyages ultérieurs dans d’autres parties du monde viendront  compléter ce cursus informel offert par la vie.

C’est au terme d’une période de dix ans riche d’apprentissages et intense tant intérieurement  que relationnellement  que je découvre par hasard  sur internet “Sens-de-la-Vie.com”,  alors à ses débuts. La question : “Dans quel monde suis-je donc tombé?” présente sur la page d’entrée fait immédiatement écho à mes préoccupations de toujours. Ainsi que mon portail d’arrivée sur le site: “Faculté du Cosmos”, image correspondant totalement à ce que je ressentais vivre depuis des années !

Devant mes yeux s’étale un large éventail d’intérêts précieux, unique à trouver dans une gamme aussi riche et variée. Quel cadeau !!! Ce  travail entrepris par l’auteur m’apparaît comme essentiel : une urgence absolue. Peut-être n’est-il pas trop tard pour qu’une prise de conscience mondiale, spirituelle dans son essence,  amène l’humanité à sortir de ses vieux schémas destructeurs? C’est ainsi que, comme une évidence, je rejoins la petite équipe en formation. Toute une aventure aux multiples visages ..!

Devons-nous, ou non, informer des dangers actuels ?  Ma recherche de la meilleure compréhension possible de ce monde et de  ses arcanes  m’a amenée tout naturellement à vouloir avertir des dangers qui nous guettent pour augmenter nos chances communes  de  déjouer les pièges tendus à notre humanité – ou qu’elle se tend elle-même… Qui peut se protéger d’ennemis inconnus? Les médias nous présentent souvent des faits morcelés et il est malaisé de voir où ils nous mènent. Il est important de les situer dans une continuité. N’est-ce pas en apportant de la lumière sur ce qui se trame dans l’ombre que nous nous donnerons les meilleures chances de repartir dans le bon sens ? C’est un travail de base, mais  d’apparence ingrat. J’ai conscience que cette lumière mise sur les ombres en effraye beaucoup qui préfèrent ne penser qu’au côté riant de la vie.  Mais comme le disait l’auteur du site : “Cette demande s’inscrit dans l’attitude globale de cette civilisation qui croît pouvoir résoudre ses problèmes en débranchant les signaux d’alerte et guérir ses maux en en supprimant les symptômes. » Une partie importante  de mes contributions au forum s’est située dans cette ligne. « Forum » qui, au fil du temps, est devenu une formidable base de données permettant de suivre sur plusieurs années l’évolution de diverses situations afin de mieux les décoder.

Ce n’est toutefois encore là qu’un simple travail de base car les véritables réponses à la triste  situation de l’humanité  ne se situent pas principalement sur un plan de combat terrestre et ou politique au sens courant du terme, mais dans un retournement total de notre conception de la relation de l’homme et de l’univers. « Tout est vivant, tout est sacré, tout est interconnecté ! » …ainsi que le savaient les amérindiens dont nous ferions bien de nous inspirer. Heureusement : « Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse » ! Un nouvel esprit est en train de naître et les plus jeunes de notre équipe ont à cœur d’en être les accompagnateurs enthousiastes. Tout s’inscrit dans la psychosphère.

La « poésie »… N’ayant jamais cherché à écrire de « poésie », je n’aime guère cette étiquette. Depuis toujours, à certaines périodes de ma vie, des mots m’ont été donnés, sans que je les cherche, afin de tenter de traduire des sensations, des  réalités n’appartenant pas aux mots. Un peu comme un peintre essaye de fixer sur la toile une lumière venant d’une autre dimension. C’est dans ce cadre que j’ai reçu les textes d’Eliza.n

L’idée d’utiliser la richesse des textes écrits sur le forum par Alain afin de mieux la partager  est venue ensuite d’elle-même, née du souhait de remettre le meilleur en évidence. Ce fut  la création de « Cesser de souffrir pour quelque chose qui n’existe pas ! ». Rassembler ces textes fut un vrai bonheur. Un début cependant car d’infinies richesses sont encore à tirer de ces dix années de travail quotidien.

Les années qui vont suivre ma découverte de “Sens-de-la-vie” – de 2002 à 2010 –  m’amèneront à effectuer sept séjours en Thaïlande, habités par des moments  très riches et émouvants de fréquentation d’Alain, l’auteur du site. Ce qu’il nous a apporté – et continue d’apporter – à tous comme à chacun(e) d’entre nous est indicible…  Ce seront aussi les années de rencontre d’autres membres de l’équipe et de beaucoup de contacts divers pris tout d’abord sur internet.

Indépendamment, avec quelques amis belges, nous initions, de 2004 à 2008, pour la Belgique francophone,  stoppuce.be,  une action d’information et d’interpellation des autorités politiques et médicales sur le tournant technocratique  galopant en cours. Des forces sombres semblent vouloir diriger l’humanité vers une prison vibratoire absolue. Les raisons ultimes de cet état de faits – qui n’ont fait depuis que croître –  ont encore été fort peu questionnées à ce jour, obnubilée qu’est notre société par le prétendu “progrès” et par la recherche d’une  toute puissance illusoire.

J’ai aussi la chance importante de passer beaucoup de temps  au sein d’une tribu familiale  et amicale soudée et internationale.

Françoise G.