Il ne faut pas perdre de vue que derrière une façade conquérante, la pensée matérialiste est en fait fondée sur la PEUR : peur de manquer d’argent, peur de perdre son emploi, peur de perdre ses richesses, peur de ne pas pouvoir rembourser ses dettes, peur d’être vaincu par les autres, peur d’être agressé par les autres, peur d’être volé, peur d’être ridiculisé, peur de perdre son influence, peur de perdre sa femme, peur de perdre ses enfants, peur d’être malade et, surtout, peur de vieillir et peur de mourir. Le combat contre ces peurs conduit au stress, à l’irritabilité, à l’angoisse, à la névrose, à la paranoïa, au fanatisme, à l’obsession du corps, à la maladie, à la cupidité, au refus de la différence chez autrui, à la critique, à l’intolérance et peut aussi conduire à la folie, au meurtre et à la mort.

Ces comportements erronés amènent des fautes qu’il devient impossible de corriger sans changer de vision, sans accepter la réalité qui est de nature spirituelle. D’où l’impuissance de notre «civilisation» à gérer, prévoir et évoluer vraiment.

Cette impuissance, combinée à l’exacerbation croissante des désirs matériels, conduit au viol permanent des lois du monde, qui sera la cause de notre destruction si nous ne changeons pas.

Le destin de l’homme tombé sans retenue dans le piège de cette ignorance déguisée en «sagesse» – fruit de son propre faux ego – est, à proprement parler, pathétique; par le heurt constant de son faux ego aux autres ego illusoires, sa vie ne sera qu’une longue suite de combats, de peurs, de frustrations, d’angoisses et de maladies psychosomatiques en résultant, la pauvre «récompense» qu’il obtiendra par tant d’efforts et de luttes étant destinée de toutes les façons à être perdue d’avance.

Il perdra son argent par la faillite, les impôts ou le vol, sa femme – si tant est qu’il lui reste assez d’énergie pour la baiser – le fera cocu et partira avec un homme plus jeune ou plus riche, il perdra ses amis, si tant est qu’il ait pu en avoir, et ses propres enfants se détacheront de lui.

Si jamais – par un hasard fort rare – il parvenait au terme de sa vie en ayant réussi à conserver tout cela, il lui faudra de toute façon s’en séparer avec beaucoup de souffrances à l’instant de la mort et même après. En effet, ses fautes accumulées le feront souffrir des angoisses terribles dans le Bardo – après la mort – et amèneront des conditions matérielles de réincarnation extrêmement mauvaises, qui handicaperont gravement ses chances d’évolution spirituelle ultérieure. Cette «descente aux enfers» par paliers successifs durera aussi longtemps qu’il ne prendra pas conscience de ses erreurs, en vue de les corriger.

C’est pourquoi aussi il ne faut pas du tout s’affliger de certaines pertes affectives ou financières qui sont, en fait, une bénédiction du ciel. Il s’agit d’une bénédiction car l’homme, dans l’opulence, s’attribue seul les mérites de sa réussite, oublie la Source-mère et a tendance à développer plus encore ses attachements et son faux ego. Acceptons donc nos pertes, avec la reconnaissance et le stoïcisme de Job dans la Bible! Acceptons l’argent pour ce qu’il est véritablement : une simple énergie, sans nous y attacher. Acceptons nos biens et nos plaisirs pour ce qu’ils sont vraiment : des récompenses transitoires auxquelles il ne faut pas s’attacher non plus. Ne perdons jamais de vue leur caractère éphémère, donc illusoire.

LA PENSÉE MATÉRIALISTE – même si je reconnais bien volontiers qu’elle a eu sans aucun doute un effet bénéfique initial sur le développement des technosciences et donc des connaissances humaines – EST DEVENUE MAINTENANT, du fait de ses excès, UN OBSTACLE AU PROGRÈS SPIRITUEL, AU PROGRÈS SCIENTIFIQUE, AU PROGRÈS HUMAIN, AU PROGRÈS TOUT COURT.

C’est l’obstacle majeur et sans éliminer cet obstacle, nous ne réussirons pas à instaurer la paix et une civilisation durable authentique sur la terre.
Elle a rempli son rôle et doit désormais céder la place à une pensée plus évoluée qui est dans le droit fil de la logique.
C.Q.F.D!

Retrouvons d’abord, et ensuite n’oublions plus jamais le vrai sens de la vie!

Cet extrait est inspiré du livre Vers un Sens de la Vie, Chapitre 2 page 80.