Mercredi 16 novembre, avait lieu le 2ème épisode des apéro-intello-festif sur le Respect à Lyon. Thématique 2016/17 de l’association Vers un Sens de la Vie, c’est le respect de SOI qui a fait l’objet de très beaux échanges ce soir-là. Ahlem, nouvelle adhérente, avait préparé avec brio le sujet pour lancer la discussion. Voici le compte-rendu des échanges agrémenté d’autres réflexions… Sommaire : Rappel : quelle définition du RESPECT ? Lorsque nous disons « moi », de quoi et de qui s’agit-il au juste ? Vision bouddhiste Descartes Jacques SALOME Y a t-il des prérequis au respect de soi ? Quelle juste place doit on laisser au respect de soi ? Par quoi passe le respect de SOI ? Un résumé de nos recherches. Rappel : quelle définition du RESPECT ? Ø Du latin « respectus » = égard, ne pas porter atteinte à… Ø Le Robert : « attitude qui consiste à ne pas porter atteinte à une chose », « considération portée à », Ø « Entre exigence et tolérance… » La fois passée, définir le RESPECT n’avait pas été si évident ! Lisez “Le Respect comme valeur première ?” et Le Respect est La Valeur Première (Site Sens-de-la-vie.com) Lorsque nous disons « moi », de quoi et de qui s’agit-il au juste ? Ahlem a choisit de 3 regards différents pour y répondre : La vision bouddhiste Descartes Jacques SALOME 1/ La Vision Bouddhiste Beaucoup de personnes ont été sensibles à la définition bouddhiste : La connaissance de soi est un facteur déterminant dans le respect de soi. Connaître, accepter et faire respecter nos limites permet de savoir ce que l’on peut faire (capacité physique et intellectuelle), ce que l’on accepte de faire pour soi et pour les autres. Et parfois de tenir sa position contre les autres quand ceux ci nous poussent vers une direction contraire à nos désirs. Nécessité d’appréhender notre fonctionnement avec bienveillance et douceur La méditation joue un rôle essentiel pour se connaître La notion de respect de soi dans l’approche bouddhiste est singulière : ce que l’on nomme communément EGO ou MOI n’existe pas tel que nous l’imaginons en occident. En fait, l’idée que nous avons de nous-mêmes est fausse : “Nous imaginons qu’au plus profond de nous-mêmes siège une entité durable qui confère une identité et une continuité à notre personne. Cela nous semble si évident que nous ne jugeons pas nécessaire d’examiner plus attentivement cette intuition. Pourtant, dès que l’on analyse sérieusement la nature du « moi », l’on s’aperçoit qu’il est impossible d’identifier une entité distincte qui puisse y correspondre. En fin de compte, il s’avère que l’ego n’est qu’un concept que nous associons au continuum d’expériences qu’est notre conscience. Nous pourrions penser qu’en consacrant la majeure partie de notre temps à satisfaire et à renforcer cet ego, nous adoptons la meilleure stratégie pour atteindre le bonheur. Mais c’est faire ainsi un mauvais pari, car c’est tout le contraire qui se produit. L’ego ne peut procurer qu’une confiance factice, construite sur des attributs précaires — le pouvoir, le succès, la beauté et la force physiques, le brio intellectuel et l’opinion d’autrui — et sur tout ce qui constitue notre image. Une confiance en soi digne de ce nom est tout autre. C’est paradoxalement une qualité naturelle de l’absence d’ego. La confiance en soi qui ne repose pas sur l’ego est une liberté fondamentale qui n’est plus soumise aux contingences émotionnelles, une invulnérabilité face aux jugements d’autrui, une profonde acceptation intérieure des circonstances, quelles qu’elles soient.” Article de Matthieu RICARD D’après le bouddhiste les 5 agrégats qui nous composent sont : celui de la matière, celui des sensations, celui des émotions, celui des perceptions, et celui de la fonction mentale. Les agrégats des sensations, des émotions, et des idées, sont distincts de l’agrégat des perceptions et faussent celles-ci. Ce qui fausse notre perception provient de l’intellect ou de l’émotion (ou des deux) qui, l’un et l’autre, créent des projections mentales faisant écran à la réalité. On voit à quel point ce que l’on croyait être MOI est en fait tout autre chose ! Lire pour approfondir la vision bouddhiste : “Cesser de souffrir à cause de quelque chose qui n’existe pas !” un livre de la collection de VSV. “L’idée que nous avons de la structure de nous-même est fausse” par Ampéwi Nunpa “La véritable confiance en soi se lève quand l’illusion de l’ego est dissipée” par Matthieu RICARD “Le cadeau, qui va vous procurer une sérénité parfaite : l’Attention juste” par Ampéwi Nunpa “Le respect de soi” dans le bouddhisme 2/ Descartes fondateur de la pensée cartésienne… Auteur du fameux « Je pense donc je suis » La conscience de ma pensée me prouve que je suis, et que mon existence en découle comme d’une preuve… Je suis un sujet pensant donc j’existe. C’est un peu le contraire de la vision bouddhiste 😉 Notons que la vision des Descartes qui considère les animaux comme des choses non pensantes, des machines, a participé à considérer l’humain distinct de la nature ce qui est une profonde connerie ! Notons que cette vision matérialiste anime encore une bonne partie de la plénète. Lire à ce sujet : Pourquoi la logique matérialiste est-elle fausse ? 3/ Jacques SALOME Ce psychosociologue a donné une définition du respect de soi : Pouvoir se respecter, c’est s’appuyer sur la capacité de s’aimer soi avec suffisamment de confiance pour pouvoir se définir, s’affirmer et se différencier face aux attentes et demandes de l’autre, surtout si celles-ci nous paraissent envahissantes, excessives ou trop différentes de nos valeurs ou de nos choix de vie. Ainsi chacun aura à se confronter à ses zones d’intolérance, en particulier quand la demande de l’autre ne correspond pas à son ressenti ou à ses sentiments du moment. Il a aussi écrit : Car nous sommes toujours trois dans une rencontre : l’autre, moi, et la relation qui nous relie. Cette relation, que je symbolise souvent par une écharpe, a deux ancrages, l’un chez l’autre, l’autre chez moi. A partir de là, Robert un adhérent a proposé 3 cercles bio-psycho-socio : – bio : (je-matériel). Le corps, une
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Retour sur la présentation du livre à Ma
Samedi 30 janvier 2016 s’est tenue la première présentation du livre Cesser de souffrir à cause de quelque chose qui n’existe pas. Au sein de la Librairie Maupetit à Marseille : 26 personnes sont venues écouter et échanger autour de ce thème ! C’est avec grand plaisir que j’ai de nouveau “travaillé” avec Julia SANTI. Journaliste consultante, elle avait déjà animé avec Hervé VAUDOIT, la présentation du livre “Comment SORTIR du merdier actuel ?”. Elle l’a de nouveau fait avec brio : dynamisme et professionnalisme ! Cette fois-ci l’approche était différente puisque le livre n’est pas de moi, mais celui d’Ampéwi Nunpa, mon père et auteur du site www.sens-de-la-vie.com, complétés par les apports de certains lecteurs du forum. L’ego est-il la source de nos souffrances ? Comment notre révolution intérieure peut-elle devenir source de paix extérieure ? Que propose le livre comme outils concrets d’exercice en ce sens ? Voici quelques uns des points qui ont été soulevés, toujours avec le sourire ! Merci à tous ceux qui étaient présents et je vous dis à bientôt ! Pour être en contact : contact@sens-de-la-vie.com Julie-Céline