WORDS POWER

La bouche est le titre du Kouan n°27 du Yi-King qui « Signifie essentiellement que le consultant doit être très critique sur ce qu’il entend, ou sur ce qu’on lui offre ; mais aussi qu’il doit faire très attention à ce qu’il dit, ainsi qu’aux plaisirs qu’il s’accorde.» (1)

Nous trouvons à foison sur internet des articles qui évoquent la meilleure façon de s’alimenter, les régimes pour perdre nos kilos superflus, le bio, le jeûne… et j’en passe.

S’il va de soi que bien choisir ce que l’on ingère est important pour notre santé, il est tout aussi important d’être vigilant à ce qu’il sort de notre bouche en termes de parole tout comme à l’alimentation de notre esprit.

Parlons de l’hygiène des mots.

Vous connaissez sans doute cette expérience menée sur deux bols de riz. Sur l’un des bols était inscrit « Je t’aime », sur l’autre « Je te hais ». Le bol insulté voit son riz pourrir plus rapidement que celui aimé. Même si je n’ai pas mené cette expérience, elle est une bonne introduction à l’exemple suivant.

En 2018, j’ai partagé une semaine d’immersion linguistique en Angleterre. Parmi le groupe, il s’y trouvait une personne très sympathique. Une chose m’avait pourtant marquée. Dans ses paroles elle employait très fréquemment « c’est pourri » et « c’est sale » en parlant par exemple d’un plat délicieux mais gras…

Si l’on part du principe que nos pensées et nos mots agissent sur la matière et sur nos vies en général (2), prononcer ce genre de paroles mène certainement à une expérience de vie négative. La vie étant suffisamment “difficile”, c’est dommage de s’infliger cela. Tout comme de se répéter des phrases telles que “je ne peux rien changer” ou “ma vie est comme ça”.

Comme c’est expliqué dans le livre de Napoleon HILL, cette façon de penser incite les gens à ne pas changer. C’est une façon d’acter que leur vie leur déplaît tout en se confortant de ne pas avoir le choix.

Evidemment, il arrive dans la vie de ne pas avoir le choix ; comme celui de s’occuper d’un nouveau né si l’on souhaite qu’il vive. Mais bien souvent nous avons le choix de changer nos circonstances de vie comme changer de travail, se former, lire, rencontrer des gens positifs. Cela demande bien sûr une introspection et de devenir responsable de ce qu’il nous arrive, en partie.

Utiliser les bons mots a un impact sur notre auditoire et sur notre façon de penser en général. Un expert de la communication Frédéric Catelain m’a toujours recommandé d’enlever les mots négatifs d’un discours en public. Car les gens les retiennent malgré tout !

Parfois ces mots sont des automatismes. Il n’y a pas si longtemps je m’aperçus dire chaque jour « c’est horrible ». Et bien cela n’a pas favorisé une façon positive de penser !

Ainsi surveiller ce que l’on mange est nécessaire mais être vigilant à nos paroles tout comme être prudent sur la véracité ce que l’on nous dit et ce que l’on entend l’est tout autant. A une époque où tout peut être falsifié (3) et où la pensée unique domine, il est de notre devoir de remettre en question les faits établis.

C’est un peu comme sortir d’une forme de boulimie d’alimentations, d’informations, de paroles, pour aller vers une bouche en conscience.

Même la musique que vous écoutez en marchant ou en arrière-plan, votre cerveau lui comprend. Alors apprenons à manier les mots et à filtrer ce que l’on reçoit.

Amicalement,

Chenoa

(1) Pour en savoir plus sur cet oracle chinois millénaire, allez sur ces pages dédiées : https://versunsensdelavie.com/autres-livres-et-produits/le-yi-king/

(2) Renseignez-vous sur la Méthode Coué, la visualisation ou encore les expériences quantiques.

(3) L’intelligence artificielle peut vous transformer en actrice porno sur une photo sans que vous ne vous soyez jamais exhibée.